La fête est bel et bien finie, mais, dans les foyers, il reste de la viande à profusion. Après en avoir offert à la famille, aux voisins et aux démunis, il y a encore quelques morceaux à déguster. Une fois l’euphorie de l’Aïd passée, place aux comptes.
Il faut payer telle ou telle facture, arranger le syphon qui a lâché, offrir un cadeau à la voisine qui marie sa fille. Les dépenses ne s’arrêtent pas là. Il s’avère souvent que le bas de laine est vide. Le mouton a coûté les yeux de la tête. 46.000 DA en moyenne, c’est plus qu’un salaire moyen. Beaucoup de pères de famille, sans grands moyens, ne sont pas regardants à la dépense. Ils se font un point d’honneur de sacrifier un mouton pour faire plaisir à la grande famille. Ainsi en est-il de cet habitant de Aïn Benian. Sa famille se compose, outre l’épouse et ses quatre enfants, de ses parents et de ses beaux-parents. Il est inconcevable dans cette famille, originaire du Sud, de ne pas sacrifier un mouton,. Ce père de famille doit exécuter cette « sentence » malgré un salaire qui dépasse juste le SNMG.
Comment arrive-t-il à faire plaisir aux enfants et à ne pas se ruiner ? Pour un chef de famille, sa maisonnée doit manger de la viande rouge à satiété pendant plusieurs jours. Qu’importe le sacrifice financier, tout aussi réel celui-là. Les siens n’ont pas à être avides ou envieux vis-à-vis des voisins et de la famille.
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