En Cisjordanie, les Palestiniens ont manifesté ce 1er août, pour le vendredi de la colère en solidarité avec les Gazaouis. Un jeune manifestant a été tué dans la ville de Tulkarem. 5 000 personnes étaient réunies à Hébron, où des affrontements ont eu lieu ainsi qu’à Bethléem. Pour tenter de disperser ces protestations, les forces israéliennes utilisent un liquide odorant que les habitants ont baptisé « eau sale ».
Des soldats israéliens tirent des grenades lacrymogènes ce vendredi au point de passage de Qalandia, entre Ramallah et Jérusalem. Mais ils pourraient aussi utiliser une autre arme, l’«eau sale», qui dégage une odeur pestilentielle pendant plusieurs semaines. « Ils ont inventé ça. Les manifestants, eux, ne peuvent plus jeter des pierres, témoigne Bassam Tembour, chauffeur de bus à Jérusalem-Est, qui a été témoin de son usage. C’est très efficace, personne ne peut rester et respirer ce produit. »
Pour la quatrième fois cette semaine, une équipe de nettoyage tente de faire partir l’odeur à coup de Karcher, mais rien n’y fait. « Cette odeur, ça indispose nos enfants, s’insurge Manar, une Palestinienne mère de trois enfants, qui s’inquiètent des dangers sur la santé, de cette substance. Je sais même que certains ont été emmenés à l’hôpital à cause de ça. Cette «eau sale» est uniquement utilisée contre les Palestiniens. Les Israéliens n’utilisent ça que contre nous, les Arabes. Vous n’en verrez jamais contre une manifestation côté Israélien. »
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