“Exporter, c’est accepter de se faire humilier”. Le président-directeur général du groupe Isser Délice, Arezki Issiakhem, un opérateur qui fait deux opérations d’exportation par mois, ne trouve pas de mots plus durs pour décrire le traitement réservé aux exportateurs algériens. “C’est ce que je vis au quotidien”, a-t-il indiqué, hier, lors d’une journée d’études, organisée à la résidence d’État Djenane el-Mithak à Alger, ayant pour thème “Évaluation des activités du projet de création et de développement de consortiums d’exportation en industries agroalimentaires”.
Le patron du groupe Isser Délice pense que “les choses doivent changer”, parce que, relève-t-il, “actuellement, ce qui est en place, c’est la philosophie de l’importation et non de l’exportation”. En d’autres termes, il est plus facile d’importer que d’exporter. Ce n’est pas la première fois que les chefs d’entreprise, en général, et les exportateurs, en particulier, interpellent les pouvoirs publics sur les difficultés d’exporter en Algérie, qualifiées à juste titre “de parcours du combattant”. Les constats, établis depuis longtemps, convergent tous vers un déficit de gouvernance et de la très mauvaise qualité d’une administration reconvertie en bureaucratie parasitaire. Résultat : alors que les importations connaissent une évolution rapide, passant de 10 milliards de dollars en 2000 à plus de 50 milliards de dollars en 2014, les exportations hors hydrocarbures restent insignifiantes.
Se regrouper en consortium pourra-t-il modifier l’équation ?
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