Le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a affirmé, hier, que la révision de la Constitution reste du ressort exclusif du chef de l’Etat.
«Le timing et l’opportunité appartiennent au président de la République », a déclaré le ministre de la Communication, à l’occasion de la conférence de presse mensuelle et traditionnelle avec son collègue des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Le ministre de la Communication répond ainsi au secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, qui ne rate plus une occasion pour revendiquer la révision de la loi fondamentale, avant l’échéance présidentielle du mois d’avril 2014.
Abdelkader Messahel est revenu, par ailleurs, sur plusieurs sujets d’actualité, notamment les émeutes de Ghardaïa, l’affaire Khalifa, Chakib Khelil, la carte nationale de presse ou encore la loi sur la publicité qui tarde à voir le jour. Le ministre de la Communication, qui regrette les événements de Ghardaïa (affrontements entre Mozabites et arabes), soutient à cet effet que tout Algérien a le droit de revendiquer à condition de respecter la loi et autrui. Le ministre a été quelque peu évasif sur les raisons de «l’embrasement» de cette région, soulignant toutefois que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est en contact avec les notables de la ville pour mettre un terme aux affrontements entre les deux communautés. Et dans ce sens, il annoncera prochainement une initiative. «Il est navrant que la situation se répète», dira Messahel qui affirme que «la situation est redevenue apparemment calme».
Sur l’extradition de Khalifa, le ministre de la Communication est catégorique : il n’existe aucune «arrière-pensée politique» dans cette extradition de l’ancien golden boy, qui continue de défrayer la chronique. L’extradition de Khalifa, ajoute le conférencier, est tout à fait conforme aux conventions judiciaires signées entre l’Algérie et le Royaume- Uni.
L’affaire relève aujourd’hui exclusivement de la justice algérienne, tranche M. Messahel, qui regrette, même s’il ne le dit pas clairement, les «analyses fantaisistes » sur l’extradition d’Abdelmoumène Khalifa, à la veille des élections présidentielles.
M. Messahel note, par ailleurs, que «l’Algérie ne peut que se féliciter de la manière dont le Royaume-Uni a géré cette affaire », soulignant au passage que «cette manière de faire de la justice britannique rend hommage à la justice algérienne et la crédibilise davantage».