Des Français animés d’un sentiment anti-algérien s’interrogent sur le Net au sujet les montants correspondant à l’hospitalisation du président de la République algérienne dans les établissements de soins et de rééducation fonctionnelle français. Certains croyant qu’Abdelaziz Bouteflika serait soigné aux frais de la princesse. Pourtant, c’est bien l’Algérie qui aurait prêté de l’argent à la France ces derniers temps…
Une ministre maladroite
Les réseaux sociaux permettent de faire dire par la voix d’internautes anonymes ce que certains politiques penseraient tout bas. En réalité tout a commencé à partir d’une déclaration de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine au journal Le Figaro, par laquelle elle affirmait que l’Algérie devait encore de l’argent à son pays.
Dans le cadre des conventions bilatérales entre les caisses de sécurité sociale des deux pays. En réaction à cette attaque de trop de la part des «amis français», le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien, Amar Belani, a rétorqué qu’ «Il est inapproprié de parler de dettes, car il s’agit plutôt de contentieux portant sur des montants qui restent à concilier entre les organismes compétents des deux parties afin de ne retenir, en bout de parcours, que les créances authentiques découlant des prises en charge documentées établies par les institutions nationales compétentes, et notamment la CNAS, conformément aux dispositions de la convention bilatérale de sécurité sociale et du protocole de soins qui y est annexé».
Or, il s’avère, selon une source bien informée, que c’est la France qui devrait de l’argent à l’Algérie suite à un prêt exceptionnel, et hors échanges économiques classiques, consenti par Alger au gouvernement Ayrault.
Ayrault, le discret emprunteur ?
La rumeur avait circulé lors du dernier déplacement à Alger en décembre dernier du premier ministre français accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires. L’Algérie aurait accordé un prêt financier conséquent à son visiteur pour lui permettre des dépenses de fonctionnement interne.
De l’argent frais prélevés sur des fonds spéciaux qu’Abdelmalek Sellal aurait accepté de mobiliser au profit d’un partenaire français devenu un peu plus fréquentable depuis la fin du sarkozysme. A entendre les comptes tenus à voix haute par Madame Touraine, on peut donc penser que pas plus qu’en Algérie, l’emprunt en question n’a voulu être ébruité au sein du gouvernement français.
Notre source parlant d’une somme rondelette de plusieurs millions d’euros. Information impossible à vérifier pour l’instant mais qui fait tout de même penser à un autre prêt rendu public, celui dont a bénéficié le Fond monétaire international- cinq milliards de dollars- qui avait soulevé un tollé chez nombre d’Algériens qui se souviennent du diktat de ce même FMI, il y a quelques années et qui mena l’Algérie dans le rouge à rééchelonner sa dette.