Revue de presse. Le calvaire des minorités religieuses d’Irak

Redaction

Depuis le début de la semaine, la Turquie accueille sur son territoire des membres de la communauté yézidie, cette minorité religieuse qui vivait en nombre à Sinjar, une ville au nord-ouest de l’Irak. Les Yézidis ont fui, samedi dernier, leur capitale, envahie par les combattants de l’État islamique, qui considèrent leur culte comme satanique, pour la montagne où de nombreux membres sont morts de faim. Mais certains ont rejoint la ville de Silopi en Turquie, tout près de la frontière irakienne.

Ils sont 700 Yézidis dans le camp de Silopi à avoir fui Sinjar et sa région, prise il y a une semaine par les combattants de l’Etat islamique. Après un périple à travers les montagnes, ils ont rejoint la Turquie grâce à un couloir humanitaire mis en place par les forces kurdes de Syrie, qui luttent désormais aux côtés des kurdes d’Irak.

Najah Hassan a fui l’enfer des montagnes de Sinjar il y a quatre jours : « Les bombardements continuent là-bas nous étions dans la montagne. Ce sont les kurdes syriens qui nous ont libérés. C’était très dangereux, beaucoup de gens sont morts, des enfants, des femmes, des filles. Et, encore maintenant, ils restent des gens dans la montagne. »

La communauté internationale s’est émue du sort des Yézidis, mais, dans le camp, géré par la municipalité, kurde de Silopi, Kheiri Ghabane, les traits fatigués, désespère de l’aide internationale : « Nous avons abandonné notre maison, voilà comment nous sommes arrivés, sans rien. Tout ce qu’on veut c’est qu’on nous aide à partir d’ici. Ce n’est plus notre place. Nous ne pouvons plus vivre avec les Arabes. Un enfant de 4 ans, ils lui ont coupé la tête comme à un poulet. Nos femmes, notre honneur, on a tout perdu. »

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