Revue de presse. Les sites Web algériens de covoiturage démarrent en mode diesel

Redaction

Deux sites web algériens destinés à des annonces de covoiturage ont vu le jour presque en même temps. Lancés il y a une année, « Coorsa.com » et « Nroho.com » affichent de maigres résultats. Un millier d’annonces chacun. Si « l’idée a fait ses preuves ailleurs », le covoiturage via le Net ne fait pas encore recette en Algérie.

Les bonnes idées ne manquent pas. Deux groupes de jeunes distincts, des férus d’informatique, ont décidé de lancer un site Web pour aider au covoiturage afin de réduire la circulation automobile, et la pollution qu’elle génère, et permettre de faire des économies. Certes, « l’idée a fait ses preuves ailleurs », comme le suggérait, il y a exactement une année, Zahir Saad Bouzid, un des initiateurs du Coorsa.com, dans un entretien accordé à Maghreb Emergent et Le Quotidien d’Oran. Mais, selon les résultats obtenus en Algérie, son adaptation prendra du temps. « Un bilan sera fait d’ici septembre prochain. Mais une chose est sûre c’est que le nombre d’annonces n’a pas dépassé un millier environ depuis le lancement du site en mai 2013 », nous explique Zahir Saad Bouzid. C’est juste que, selon lui, le site Web et le concept en général, « n’ont pas bénéficié d’une bonne publicité ». Chez le site concurrent, qui a également démarré il y a une année, les résultats sont les mêmes. « Environ 1100 annonces de covoiturage » depuis le lancement de « Nroho.com ». Mais les initiateurs des deux sites sont confiants. « Le covoiturage a un avenir » en Algérie, insistent-ils.

Peut être que dans ce genre de concept, la recherche sur le Web « n’est pas encore entrée dans les mœurs des algériens ». Proposer à des « inconnus » de partager un voyage de quelques centaines de kilomètres, ou même des itinéraires quotidiens au sein de la capitale, nécessite du courage. Et pourtant, « aucun incident » n’a été signalé aux responsables des deux sites, aussi bien par ceux qui postent les annoncent, que par ceux qui y répondent. L’on trouve même des annonces postées par des conductrices, mais non sans risques. Il faut dire que certains plaisantins créent un effet repoussoir aux annonceurs. Amel, 23 ans, cherche covoiturage (en passagère) sur un itinéraire quotidien (du dimanche au jeudi) reliant « Raïs Hamidou à Hydra ». L’annonce a été vue 114 fois. Mais l’unique commentaire posté par un courageux inconnu donne à réfléchir : « Tahouissa. Je paye 10.000 DA pour cette course ».

Lire la suite sur Maghreb Emergent