Grèves, manifestations et problèmes de sécurité laissent planer une menace sur le bon déroulement du Mondial qui débute jeudi au Brésil, un pays continent de 200 millions d’habitants à fortes inégalités et taux élevé de criminalité.
MOUVEMENTS SOCIAUX
Le Brésil est agité depuis plusieurs mois par des grèves sectorielles, de policiers, chauffeurs de bus, employés de métro, susceptibles de perturber les accès aux stades ou aux aéroports. Les embouteillages monstres provoqués la semaine dernière par la grève du métro de Sao Paulo ont donné une idée du chaos que peuvent provoquer ces mouvements dans des villes gigantesques remplies de touristes et déjà d’ordinaire congestionnées.
Les employés du métro de Sao Paulo devaient décider mercredi s’ils cessaient de nouveau le travail jeudi pour le match d’ouverture Brésil-Croatie. Les employés des autobus de Natal (nord-est), seul transport public de cette ville hôte, ont décidé d’entrer en grève jeudi. Natal accueillera notamment la vice-président américain Joe Biden lundi pour le match Ghana – Etats-Unis. Les transports constituent « un risque important avec de potentielles grandes retombées, affirme André Cesar, analyste du consultant Prospectiva à Brasilia. « Les autorités doivent le prendre au sérieux ». Il est évident selon lui que les mouvements profitent de la visibilité du Mondial pour faire pression sur le gouvernement. « Vu de l’extérieur, même si le mouvement est opportuniste, on peut en croire le bien fondé. Le gouvernement n’est pas très habile pour communiquer ».
MANIFESTATIONS ANTI-MONDIAL
Une série de manifestations contre les dépenses publiques investies dans l’organisation du Mondial ont été annoncées autour des stades les jours de matches. En juin 2013, des millions de Brésiliens avaient pris d’assaut les rues des grandes villes en pleine Coupe des confédérations pour réclamer l’amélioration des transports, de la santé et de l’éducation et protester contre le 11 milliards de dollars dépensés pour le Mondial, dont un tiers dans les stades. Les manifestations ont perdu en intensité mais se sont radicalisées sous l’action des anarchistes Black blocs. Echaudés par les violences, la majorité des Brésiliens ne descend plus dans la rue. Récemment les mouvements syndicaux ont repris le devant de la scène et les manifestations sont plus pacifiques. Mais la tension persiste.
SECURITE …
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