Revue de Presse. L’homme le plus riche d’Algérie veut sauver un groupe français

Redaction

Issad Rebrab a fait fortune en créant en Algérie un conglomérat diversifié dans l’agroalimentaire, la construction et les ventes de voitures. Il se propose aujourd’hui de racheter le groupe FagorBrandt en difficultés, permettant de préserver au moins 1 200 emplois en France.

Un conglomérat Algérien se montre le plus offrant pour reprendre le groupe FagorBrandt, le fabriquant français d’électroménager aujourd’huien difficultés. Cevital, candidat au rachat, propose de conserver 1 200 salariés de l’entreprise.

Le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg souhaite que cette offre soit encore « améliorée ». FagorBrandt compte 1 800 salariés au total en France et le ministre espère convaincre le groupe Cevital d’en conserver le maximum. Ce groupe assemble notamment les machines à laver de la marque Vedette, dont l’emblème reste la célèbre Mère Denis.

Les discussions se poursuivent tandis que la prochaine audience du tribunal de commerce est fixée au 13 février. Il n’empêche que ce projet de rachat semble désormais bien engagé.

Cevital est un conglomérat créé par Issad Rebrab, 69 ans, devenu au cours de la décennie passée l’homme le plus riche d’Algérie. Qui donc est cet entrepreneur boulimique, déjà candidat malheureux il y a quelques mois pour racheter en France le volailler Doux ?

UN GROUPE DE 12 000 COLLABORATEURS

Originaire de Kabylie, il est issu d’une famille modeste. D’abord expert-comptable, il a ensuite repris en 1971, en Algérie, une entreprise de construction métallique qui employait à l’époque 4 personnes.

Il n’a cessé d’agrandir son périmètre d’activité en procédant à de multiples rachats, et en n’ayant jamais peur de se diversifier. Cevital est aujourd’hui présent dans l’agroalimentaire, la vente d’automobile, le transport maritime, le verre, ou les machines agricoles. Le groupe emploie 12 000 employés.

L’activité principale reste cependant les hypermarchés, qu’il a construits en grand nombre en Algérie. Il a su profiter de l’appétit de consommer de la nouvelle classe moyenne. Il est aussi devenu le représentant exclusif des produits Samsung en Algérie. Se montrant souvent critique vis-à-vis des autorités, il plaide pour une diversification de l’économie algérienne. Il n’hésite pas à dire régulièrement, comme il le faisait en 2012 dans un entretien au quotidien français La Tribune, que « les décideurs bloquent le développement économique du pays ».

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