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Le jeûne du Ramadan, qui débute ce week-end pour les musulmans, devrait concerner peu de joueurs encore en lice dans le Mondial brésilien, plusieurs équipes issues de pays musulmans (Iran, Bosnie, Côte d’Ivoire) ayant été éliminées. Quant aux autres, comme l’Algérie, elles ont pris des options différentes pour gérer ce mois de jeûne.
• Le reporter. En tant que « voyageurs », les musulmans bénéficient du droit de reporter le mois de Ramadan à une période ultérieure, tout comme les femmes enceintes ou les malades. Une solution qu’adoptent souvent les musulmans « isolés » parmi des équipes où les autres confessions sont majoritaires, comme dans les sélections française, allemande ou encore suisse.
• Sauter une année. Certains, comme le milieu de terrain allemand Mesut Özil, ont carrément choisi de ne pas observer le Ramadan en cette année de Mondial. « Je travaille et je vais continuer à le faire, a-t-il expliqué. Donc je ne ferai pas le Ramadan car je travaille. C’est impossible pour moi de le faire cette année ».
L’équipe d’Algérie fait appel à un médecin
• Faire appel à un médecin. Après leur qualification historique face à la Russie jeudi soir, les joueurs de l’équipe d’Algérie ont, eux, quasiment tous prévu de suivre le jeûne. Les Algériens ont donc engagé à leurs côtés le docteur Hakim Chalabi, l’un des référents de la Fifa sur le sujet du jeûne chez les footballeurs.
Celui-ci va les aider à modifier la quantité de leurs aliments et à adapter leur rythme de vie. « Nous leur conseillons d’allonger la durée de leur sieste pendant l’après-midi, afin de récupérer une partie de leur temps de sommeil », indique-t-il.
Et, surtout, à bien veiller à leur hydratation: « C’est une période où le risque de blessures augmente, notamment au niveau des lombaires, des articulations et des muscles », indique-t-il. Essentiellement en raison de la déshydratation.
• Reporter ses jours. Dans un pays où le climat peut être très chaud, le manque d’hydratation est ce qu’il y a de « plus dur », estime en effet Madjid Bougherra, capitaine de la sélection algérienne. En fonction du climat, certains joueurs peuvent donc « reporter leurs jours ». « A titre personnel, je vais voir en fonction de mon état physique mais je pense le faire. Ca va, le climat est bon. »
Au Brésil, les musulmans désireux de respecter le calendrier officiel du Ramadan ont en outre un allié: le soleil, qui se couche autour de 17h30, rompant précocément le jeûne. A Londres, durant les derniers jeux Olympiques, il leur fallait attendre 20h30 ou 21h pour s’alimenter.