Revue de presse. Mondial 2014 : soirée de cauchemar à Belo Horizonte

Redaction

Et soudain, les quelque 50 000 spectateurs brésiliens encore présents dans les tribunes de l’estadio Mineirao se mirent à applaudir. Il ne restait plus qu’une poignée de minutes dans cette demi-finale incroyable entre le Brésil et l’Allemagne. Et le geste du public auriverde était évidemment ironique, alors que la Seleçao était menée sept buts à zéro. Scène surréaliste pour un match qui avait depuis longtemps quitté le terrain de la rationalité.

Dans l’enceinte, la défaite était trop lourde pour que la déception ne cède pas la place à la colère. Quelques instants après cette première salve d’applaudissements, les spectateurs brésiliens ont entonné des « Olé » pour saluer les passes de la Nationalmannschaft. A côté, le Maracanaço, cette défaite historique face à l’Uruguay en 1950 et qui priva alors les Brésiliens d’une première victoire en Coupe du monde, paraissait presque dérisoire. Le but d’Oscar, dans les arrêts de jeu, ne changea rien. La Seleçao n’avait jamais encaissé autant de buts de son histoire, sa plus large défaite remontant à 1920, lors d’une rencontre face à l’Uruguay (6-0).

Après le coup de sifflet final, le public a réservé ses sifflets et ses huées pour le moment où les joueurs de la Seleçao, d’abord réunis en cercle autour de leur sélectionneur Luiz Felipe Scolari, ont voulu saluer ceux qui étaient restés en tribunes jusqu’au bout de cette humiliation. Mais beaucoup de supporteurs n’étaient pas là pour manifester leur mécontentement ; ils étaient déjà partis depuis bien longtemps.

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