L’audience sans cesse grandissante des télévisions privées créées après la promulgation en 2012 de la nouvelle loi relative à l’information, les place comme de sérieuses concurrentes de la désormais « ex-Unique » et chamboule le paysage médiatique algérien. Mais, c’est surtout la presse écrite qui commence à en pâtir.
Selon des professionnels du secteur de la communication, les chaînes privées de télévision nouvellement créées empiètent sur la part du marché publicitaire de la presse écrite et non pas celle de l’EPTV, qui continue à être considérée comme un partenaire commercial sérieux par les annonceurs et les agences de publicité. Et ce ne sont pas les tarifs appliqués qui motivent le plus les annonceurs. D’autres paramètres, explique-t-on, entrent en jeu. Comme la cible potentielle visée par la publicité. Si le gâteau, pour ce qui concerne la téléphonie mobile ou l’automobile, est partagé par la presse écrite et l’audiovisuelle, les annonceurs qui s’adressent à la ménagère, notamment pour les produits agroalimentaires ou d’hygiène, se ruent désormais vers les télévisions.
En Algérie, pays de tradition orale, les annonceurs se détournent ainsi vers les supports audiovisuels qui arrivent sur le marché et l’on prédit des années de vaches maigres pour la presse écrite, condamnée selon des acteurs du secteur, à adapter son offre au risque de se retrouver en situation de crise. Car, commente-t-on, à ce rythme, il n’y aura éventuellement que l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP) pour acheter des espaces dans la presse écrite afin d’y insérer ses annonces légales.
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