Revue de presse. Tourisme : Ces enfants qui n’ont pas droit aux vacances

Redaction

Plus de 70% des centres de vacances gérés depuis les années 1970 par les œuvres sociales sont allouées à des entreprises qui ont fait faillite. Ils sont fermés et déserts.

Il y a ceux qui passent des heures à chercher une destination sur les sites de voyages, des heures à hésiter sur le bon hôtel à prendre, à faire des calculs pour trouver les bonnes dates de départ et de retour. Il y a ceux qui changent de ville pour louer des bungalows sur une des plages qui jalonnent nos 1200 km de côte.

Et il y a ceux, beaucoup plus nombreux, qui ne peuvent s’offrir ni l’un ni l’autre. Contraints de rester chez eux, ils font avec les moyens du bord pour se divertir en ce mois d’août harassant de chaleur. Se prélasser au bord de l’eau, se détendre sous le soleil, s’adonner à des activités de loisirs pieds dans l’eau est un luxe que les Algériens ont de plus en plus de mal à s’offrir. Les colonies de vacances se font rares et les centres de vacances n’ouvrent pas toutes leurs portes.

«Plus de 70% des centres de vacances, gérés depuis les années 1970 par les œuvres sociales, sont alloués à des entreprises qui ont fait faillite. Ils sont fermés et déserts», explique Mourad Kezzar, consultant en management hôtelier et touristique. «La situation s’aggrave et les enfants sont les premiers à en pâtir.» Ils représentent près de 28% de la population et peu d’entre eux ont droit à de vraies vacances.