Revue de presse. Un arsenal de guerre saisi à la frontière algéro-malienne

Redaction

Lu sur L’Expression

Avec cet arsenal, les terroristes ont une grande capacité de nuisance.

La situation sécuritaire aux frontières algéro-maliennes inquiète au plus haut point. Cela fait des mois que les autorités militaires algériennes ont placé leurs forces de sécurité en alerte maximale dans cette région. Avant-hier, l’ANP a mis la main sur un véritable arsenal de guerre. La nature du matériel et le lieu de cette découverte font réellement peur. Une centaine de missiles anti-aériens, plusieurs centaines de roquettes anti-hélicoptères, des mines terrestres et des grenades RPG ont été saisies à la frontière algérienne avec la Libye.
Cette information non confirmée par les services de l’ANP a été rapportée par l’agence Reuters, citant une source sécuritaire qui révèle l’information jeudi dernier. Cet arsenal de guerre a été découvert dans une cache située à environ 200 km du complexe gazier de Tiguentourine (Illizi). Ce site, pour rappel, a fait l’objet, le 16 janvier dernier, d’une terrible attaque terroriste suivie d’une prise d’otages qui a braqué les projecteurs de l’actualité mondiale. Souvent, des armes sont saisies dans les régions frontalières provenant souvent des stocks de l’armée libyenne.
En septembre dernier déjà, les services de sécurité algériens ont averti leurs homologues tunisiens d’une grande opération de transfert d’armes et de munitions en préparation en Libye vers l’Algérie ou la Tunisie. L’alerte a été lancée par les services de sécurité algériens dans une correspondance adressée à la Tunisie, prévenant qu’une importante opération de contrebande d’armes est en train d’être préparée sur le sol libyen en vue de leur exportation. Cette alerte a été donnée quelques jours avant les attaques terroristes au djebel Chaambi en Tunisie. Les auteurs de cette opération, note la correspondance algérienne, ont tenté de profiter des tensions entre deux tribus libyennes au niveau des frontières avec l’Algérie et la Tunisie pour mettre en pratique leur plan.
Une autre action d’envergure de récupération d’armes a été opérée par les forces de l’ANP, en janvier 2012, aux frontières algéro-nigériennes. Des unités de l’Armée nationale populaire (ANP) relevant de la 4e Région militaire, en opération, ont récupéré une importante cargaison d’armes et de munitions. Ces unités de l’ANP ont intercepté un convoi composé de quatre véhicules tout-terrain transportant des individus de nationalité africaine qui tentaient d’acheminer une importante cargaison d’armes et de munitions. L’intervention «efficace» de ces unités a permis la neutralisation des quatre véhicules composant le convoi et la récupération d’un important lot d’armes et de munitions constitué de 71 armes de guerre de type Pmak, de 38 fusils- mitrailleurs, de deux lance-roquettes de type RPG-7, de quatre mitrailleuses 14,5 mm, de cinq fusils à lunettes ainsi que de 16 fusils- mitrailleurs, de huit Pmak et un RPG-7 calcinés.
Cependant, cet arsenal découvert avant-hier à Illizi est le premier de son genre. Il est d’autant plus dangereux puisqu’il contient des missiles pouvant s’attaquer à l’aviation et aux hélicoptères. Sachant que le seul moyen d’opération efficace des services de sécurité dans le désert est l’aviation. Ce moyen de supériorité est sérieusement mis en danger. A cela, il faut ajouter la menace d’attaque par les terroristes de l’aviation civile maintenant que les islamistes disposent de ces moyens d’attaque. Le pire est à craindre d’autant qu’on assiste depuis hier à une deuxième guerre entre les forces internationale et les organisations terroristes au Mali. Depuis jeudi dernier, une opération de «grande ampleur» baptisée «Hydre» était en cours au Mali. Cette opération de très grande ampleur est menée conjointement entre les forces de l’ONU au Mali (Minusma), l’armée malienne et les forces françaises encore stationnées au Mali.
Cette annonce survient alors que des islamistes armés ont attaqué, mercredi dernier, des positions de l’armée tchadienne à Tessalit, dans l’extrême nord-est du Mali, faisant au moins trois morts et plusieurs blessés, dernière d’une série d’attaques jihadistes dans le vaste Nord malien depuis près de trois semaines. C’est parti pour une nouvelle guerre, plus sanglante et plus dangereuse.

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