Lu sur Liberté
Pas de trêve hivernale pour les Aoumraoui de Dar El-Beïda. Une décision de justice vient d’être rendue, sommant la famille de quitter “sa” maison. Une habitation coloniale qu’elle occupe depuis plus de 30 ans.
La maison en question est l’objet d’un différend entre les Aoumraoui et une autre famille auprès de laquelle elle était anciennement locatrice. Tout a commencé après le séisme de 2003. La maison fissurée a été classée par les services du CTC “Orange 4”. Lors des démarches de régularisation, il s’est avéré que la famille “propriétaire” n’avait aucun document prouvant sa propriété du bien. C’est alors que les Aoumraoui ont fait leur petite enquête. Des documents ont été déterrés et sortis des archives.
Ce bien immobilier a été vendu par les propriétaires à la Société algérienne d’aménagement du territoire en 1961, avant de devenir propriété des domaines suite aux nationalisations. La famille Aoumraoui a régularisé sa situation en prenant à bail à la direction des Domaines de la wilaya d’Alger la maison en question. Le contrat de location a été établi en 2004 moyennant une redevance versée auprès des domaines.
Aujourd’hui, la famille risque de se retrouver à la rue. Elle s’en remet au ministre de la Justice et Garde des sceaux auquel elle demande l’ouverture d’une enquête.
“Nous avons saisi le ministre de la Justice le mois de septembre dernier et nous sommes toujours dans l’attente d’une oreille attentive en ce mois de novembre de tous les espoirs”, nous a déclaré le père de famille, dépité.