Le président du conseil national de l’ordre des pharmaciens, M. Lotfi Benbahmed, a indiqué ce lundi que plus de 100 médicaments sont actuellement introuvables au niveau des pharmacies. Selon lui, ce sont les malades chroniques qui souffrent le plus de ces indisponibilités.
Plusieurs médicaments sont actuellement introuvables dans les officines. Des médicaments qui sont pourtant, indispensables notamment pour les malades chroniques. En tout cas c’est le constat fait ce lundi, par le président du conseil national de l’ordre des pharmaciens, M. Lotfi Benbahmed qui a déploré lors de son passage sur les ondes de la radio nationale « un phénomène qui tend à devenir chronique ». A son sens, cette situation ne peut qu’être imputée aux restrictions quantitatives imposées par les quotas d’importation, avec pour conséquence, un impact sur les stocks.
« Plus d’une centaine de médicaments essentiels notamment pour les malades chroniques sont actuellement indisponibles. On ne parle pas forcement de pénurie, mais d’insuffisance d’approvisionnement. Très souvent, les quantités de médicaments importées ou produites localement, restent très largement insuffisantes par rapport à la demande, au tissu et au nombre de pharmacies et surtout par rapport à la demande des malades », a-t-il précisé.
Parmi ces médicaments, M. Benbahmed cite ceux utilisées pour des examens ophtalmologiques, les corticoïdes en injectable de même que ceux destinés aux traitements en oncologie et en diabétologie. Des produits indispensables, ajoute-t-il, avant de dire que la « situation devient inquiétante alors qu’elle ne devrait pas l’être puisque les programmes d’approvisionnement ont été signés il y a seulement cinq mois ».
Pour y remédier, l’intervenant estime qu’il faut mettre en place des stocks de sécurité pour palier à toute éventualité. « Il y a des médicaments que nous importons et qui ne sont produits que par un ou deux laboratoires dans le monde (…) imaginez que l’un de ces laboratoires s’arrête, pour une raison ou une autre, de produire. Imaginez qu’il y ait une grève dans les ports au Nord de la méditerranée (…) Cela provoquera des ruptures et un problème de santé publique », a-t-il indiqué, recommandant de reconsidérer la nomenclature des médicaments de manière à anticiper d’éventuels problèmes. Et d’ajouter que le ministère de la santé se doit de mettre en place un système d’alerte qui lui permettra d’avoir des données constantes sur la disponibilité des produits