La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a lancé, ce lundi 8 octobre, un appel d’offres pour la fourniture de 360 alcootests à usage permanent avec 2 500 embouts hygiéniques. Elle veut s’attaquer aux automobilistes qui prennent le volant en état d’ébriété et risquent leur vie et celles des autres.
Le recours à ce type de test existait déjà en Algérie, mais il sera renforcé. Il faut savoir que la loi algérienne puni d’un emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende de 100.000 DA à 300.000 DA, tout conducteur en état d’ivresse qui commet un homicide involontaire.
Consommation d’alcool en hausse
Si l’alcool n’est pas la première cause de mortalité sur les routes, certains cas sont à dénombrer. Des automobilistes prennent souvent le volant, à l’issue de soirées arrosées dans les bars et discothèques.
La consommation d’alcool serait tout de même importante en Algérie et aurait même tendance à augmenter, à raison de 10% l’an dernier, selon Ali Hamani le président de l’Association des producteurs de boissons algérien. Il affirme que l’Algérie continue de consommer chaque année quelque 1,2 million d’hectolitres de bière, 600.000 hectolitres de vin et 120.000 hectolitres de spiritueux importés.
Une mortalité sur les routes effrayante
Les bilans hebdomadaires fournis par la gendarmerie nationale prouvent à quel point les routes algériennes sont dangereuses. L’Algérie recense environ 12 morts par jour, des centaines par semaine, parfois, liées aux accidents de la route. Le recours aux alcootests pourraient dissuader quelques Algériens de prendre le volant en étant alcoolisés.
Nos voisins marocains se sont déjà essayés en 2010, à l’utilisation d’alcootests afin de réduire les risques pris par les automobilistes, ce qui avait permis de réduire sensiblement le nombre d’accidents.
AB