Alors que le feu couve à In-Salah, le premier ministre, Abdelmalek Sellal n’y voit même pas la fumée.
Interrogé par les journalistes dans les coulisses de l’APN, le premier ministre a simplement répondu : « Tout se passe bien. Il n’y a rien de particulier ». Et même lors que des journalistes insistent pour avoir sa réaction à ce qui s’est passé hier dans cette ville du Sud, le premier ministre a cru « tout dit à Arzew ». Une manière de n’en rien ajouter.
Pourtant, au début de la séance d’ouverture de la session du printemps de l’APN, des députés, issus notamment de l’Alliance de l’Algérie verte et des indépendants à l’image de Karim Tabbou, ont brandi des pancartes sur lesquelles est écrit « je suis In Salah ». Ces parlementaires, regroupés dans l’enceinte de la chambre basse, ont scandé des slogans dénonçant la répression qui s’était abattue, la veille, à In-salah.
Dimanche, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a rendu public un communiqué pour dénoncer « la violence » de certains jeunes de In-Salah. Le département de Tayeb Belaïz, d’habitude aphone lorsqu’il s’agit de ce sujet, a annoncé des blessures provoquées sur une quarantaine de gendarmes.
« La ville d’In Salah a connu ce premier mars 2015, des incidents touchant à l’ordre public, initiés par un groupe de jeunes contestant les opérations d’exploration du gaz de schiste dans cette région », avait indiqué le ministère de l’Intérieur, mettant ainsi un doigt accusateur sur les jeunes de In Salah.
Essaïd Wakli