Le DG de la laiterie «Hodna», Smaïl Dilmi, évoque, dans cet entretien accordé à «Algérie-Focus.Com», la nouvelle stratégie du Groupe en matière de promotion et d’intégration du lait crû dans les produits laitiers.
A l’instar des autres transformateurs de lait, vous avez adopté une approche coopérative avec les éleveurs de vaches laitières. Quelle forme prend ce partenariat transformateur-éleveur ?
A vrai dire, l’expérience de la laiterie «Hodna» avec les éleveurs de vaches laitières est assez récente et remonte à seulement six mois. Cependant, les résultats préliminaires de notre expérience sont assez encourageants.
Concrètement, nous avons attribué 840 vaches laitières à quelque 270 éleveurs de la wilaya de M’sila afin de garantir une disponibilité du lait crû qu’on s’atèle à intégrer progressivement dans nos produits à des taux de plus en plus élevés. Aussi, nous avons mobilisé 12 vétérinaires pour garantir un suivi médical adéquat des bêtes ce qui est souvent la faiblesse de la filière ainsi que nous appuyons l’activité de la collecte de lait en finançant 17 projets de collecte pour créer la jonction entre l’élevage et l’activité de transformation.
Quels résultats donnent votre rapprochement des éleveurs ?
En à peine six mois, nous avons réussi à collecter près de 60.000 litres de lait crû par jour pour un taux d’intégration de 14% ce qui est un résultat exceptionnel. Notre objectif à court terme est de réussir à collecter 300.000 litres de lait par jour d’ici à la fin 2012 pour un taux d’intégration de 45%, sachant que notre gamme de produits laitiers nous offre un potentiel d’intégration de 750.000 litres de lait crû par jour.
Comment comptez-vous y parvenir ?
Pour ce faire, nous avons élaboré plusieurs projets d’investissement. Nous comptons acquérir dans un futur proche 4.000 vaches laitières qui seront attribuées à plusieurs éleveurs. Nous envisageons aussi la création de trois fermes-pilotes au niveau de la wilaya de M’sila dont chacune comptera 400 vaches laitières. Ces structures seront destinées essentiellement à la formation des éleveurs notamment sur le volet sanitaire qui sera pris en charge par une panoplie de vétérinaires, ainsi que la création d’une unité de production d’aliments de bétails. Mais notre cheval de bataille sera essentiellement la formation continue des éleveurs et des vétérinaires car le problème essentiel de la filière reste la prise en charge sanitaire des vaches laitières pour garantir une production optimale.
Entretien réalisé par Yasmina B.
