14 % de la population algérienne est encore analphabète

Redaction

« Même si l’analphabétisme n’est pas complètement éradiqué en Algérie, il n’en demeure pas moins que son taux continue à reculer de façon considérable », s’est félicité la présidente de l’Association algérienne d’alphabétisation « Iqraâ », Aicha Barki. Selon cette dernière, en 2014, le taux d’analphabétisme en Algérie s’est établi à 14% contre 22% en 2008.

Lors d’une conférence sur le statut d’utilité publique des associations, jeudi dernier, à Alger, la présidente de l’Association algérienne d’alphabétisation Iqraâ, Aicha Barki a salué les efforts fournis par les nombreuses associations qui activent dans le domaine de la lutte contre l’analphabétisme. Ainsi, si le taux de l’analphabétisme avoisinait les 86% à la veille de l’indépendance, ce dernier ne cesse de reculer de façon considérable. A se propos et se basant sur des études réalisées par le centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement (CENEAP), Mme Barki a  précisé que le taux d’analphabétisme a été ramené à 14% en 2014 par rapport à l’année 2008 où le taux s’élevait à 22%.

 Plus de 23 000 femmes alphabétisées par Iqraâ

Mettant l’accent sur les efforts colossaux fournis par son association Iqraâ dont l’objectif principal est de contribuer à donner l’accès à la lecture et l’écriture aux citoyens analphabètes, Mme Barki a précisé que son association « a contribué à alphabétiser 1.681.000 citoyens dont 1.543.906 femmes ».

Elle a, par ailleurs, ajouté que plus de 23 000 femmes ont été alphabétisées dans le cadre du programme d’alphabétisation, de formation et d’intégration des femmes (AFIF). « Ce programme a permis de former et d’autonomiser plus de 23.000 jeunes femmes âgées entre 18 et 35 ans par le renforcement des apprentissages de base, notamment, la lecture, l’écriture, le calcul et la qualification professionnelle pour la réalisation d’activités génératrices de revenus », a-t-elle indiqué. Saluant ce programme, la présidente d’Iqraâ a affirmé que les femmes qui ont été ciblées par ce programme ont eu la chance, par la suite, de devenir plus indépendantes en bénéficiant de différents dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle ou à la création d’activités à travers l’agence nationale de gestion de micro-crédit ».  Dans ces projets visant à lutter contre l’analphabétisme, l’association Iqraâ ne compte pas s’arrêter là. Durant cette année, la première responsable d’Iqraâ a annoncé que des classes d’alphabétisation en langue amazighe seront prochainement lancées.

Nourhane. S.