Mercredi soir, le Conseil des ministres présidé par Abdelaziz Bouteflika a adopté une nouvelle importante mesure. Ainsi, désormais, en Algérie, il faut avoir l’âge de 19 ans pour être considéré comme majeur.
En effet, le gouvernement algérien a décidé le « relèvement à 19 ans de l’âge de la majorité », explique-t-on dans le communiqué du Conseil des ministres. A partir d’aujourd’hui, la majorité civile est fixée à 19 ans au lieu des 18 ans habituelles. Cela signifie concrètement qu’à 18 ans, un individu algérien n’est plus juridiquement considéré comme civilement capable et responsable. En clair, à 18 ans, on demeure toujours mineur en Algérie. Et il n’est plus possible pour ce mineur de s’engager dans les liens d’un contrat ou d’un autre acte juridique, sauf quelques rares exceptions.
Il est à préciser que dans presque la majorité des pays du monde, l’âge de la majorité civile est fixé à 18 ans. Seuls quelques pays font exception comme la Corée du Sud où cet âge-là est fixé à 19 ans ou le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Argentine et l’Égypte où cet âge est fixé à 21 ans.
Le gouvernement explique cette nouvelle décision par une « réforme de la législation sur l’état civil« . Une réforme qui a décidé aussi de l’extension »à dix années de la durée de validité de l’extrait d’acte de naissance ». Par ailleurs, cette réforme mise en oeuvre permettra de « se faire délivrer ses documents d’état civil, au niveau de sa circonscription de résidence en Algérie ou à l’étranger », indique encore le communiqué du Conseil des Ministres. Ce nouveau projet de loi « consacre également l’utilisation des procédés numériques dans son champ d’application », souligne-t-on en dernier lieu.