En moyenne, un sans-papiers sur cinq arrêté en Belgique est d’origine algérienne.
En France, nous envoyons des étudiants, et en Belgique, des sans-papiers. Le raccourci est rapide et pourrait prêter à sourire si la situation n’était pas si dramatique : depuis janvier, un sans-papier sur cinq arrêté en Belgique est d’origine algérienne. C’est la secrétaire d’État à l’asile et à la migration Maggie De Block qui l’indique dans une réponse écrite à une question parlementaire.
Avec 2.636 personnes arrêtées, l’Algérie est le principal pays d’origine des personnes arrêtées. Suivent le Maroc (2.106), la Roumanie (1.177), la Tunisie (546), l’Inde (396), l’Albanie (355) et la Serbie (56).
Sachant qu’un peu plus de 13.000 personnes en situation irrégulière ont été appréhendées en Belgique durant les six premiers mois de 2013, l’Algérie représente près de 20% des arrestations. Le Maghreb dans son ensemble plus de 40% des interpellations.
Les statistiques semblent indiquer que toutes les nationalités ne sont pas logées à la même enseigne. Ainsi, 61,4 % des Albanais interpellés ont été placés en centre fermé, contre 7,5 % des Marocains, 8,8 % des Roumains ou 2,3 % des Algériens.
Mme De Block note qu’un certain nombre de personnes appréhendées n’étaient pas en mesure de prouver immédiatement la légalité de leur séjour, mais qu’elles en ont apporté la preuve ultérieurement. Elle souligne aussi que 80 % des personnes placées en centre fermé ont été expulsées.