Près de 60% des enseignants issus du dernier concours de recrutement n’ont pas rejoint leur poste», s’alarme l’Association nationale des parents d’élèves.
Selon le président de cette association, Khaled Ahmed, qui s’est confié hier à El Watan, plus de la moitié des enseignants qui ont réussi aux différentes étapes du concours de recrutement d’avril dernier n’ont pas pris leurs fonctions en raison, notamment, de l’éloignement des établissements où ils ont été affectés. Le phénomène touche les 48 wilayas et risque de constituer un obstacle majeur pour le début effectif des cours à travers le pays.
Ces absences s’ajoutent à celles engendrées par les manques habituels en enseignants de français et de mathématiques qui caractérisent depuis des années le secteur. «Même si nous ne possédons pas encore de chiffres pour évaluer le manque en enseignants, nous pouvons affirmer à présent, selon les constats de nos représentants locaux, que toutes les wilayas sont concernées», explique le même représentant qui attend le résultat de la mesure prise par le ministère de l’Education nationale consistant à puiser dans la liste d’attente des enseignants issus des épreuves écrites du concours.
Par ailleurs, plusieurs parents d’élèves ayant leur enfants scolarisés dans des zones rurales notamment dans Wilaya de Mostaganem se sont confiés à la rédaction d’algérie-focus.com concernant la situation de la scolarisation de leur enfants : « par manque d’enseignants nos enfants ont cours que 2 heures par jour » et ajoute « les enseignants ne veulent pas venir à la campagne soit par manque de transport soit parce qu’ils préfèrent la ville et ne veulent pas déménager ».
Certains parents commencent à s’orienter vers des solutions alternatives dites sauvages comme des cours de soutien dans des garage avec la qualité qui est la sienne ou à moindre mal à suivre les cours sur des sites internet où ils ont accès aux cours et exercices du programme nationale comme iMadrassa.com. La ministre de l’éducation Nouria Benghebrit devrait de toute urgence adresser ce problème et mettre autour de la table tous les acteurs susceptibles de trouver des solutions notamment permettre un service minimum à travers l’accès à un site où les élèves pourraient accéder aux cours et aux exercices du programme.