Accusée de tous les maux, l’université algérienne pâtit de sa mauvaise image et de mauvais rang dans les classements internationaux. Le panorama en chiffres de la situation.
Années après années, les classements se suivent et se ressemblent pour l’université algérienne : pas un de nos établissement ne figure dans le top 50, 100 voire 500 mondiaux. Le classement de Shanghai publié aujourd’hui vient confirmer une règle qui semble ne souffrir aucune exception.
Abdelhafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique, se montre pourtant optimiste. Dans une conférence de presse tenue fin juillet, le responsable promettait que l’université algérienne sera bientôt au niveau international :
Attendez-nous et demandez-nous des comptes en 2020 afin de voire le résultat de notre stratégie qui vise une moyenne de 80.000 chercheurs pour récolter le fruit de notre travail.
L’occasion pour Algérie-Focus de dresser un panorama en chiffres de la situation, pour déceler les forces et les faiblesses de notre enseignement supérieur.
1 930 000 : le nombre d’étudiants diplômés en 2012 selon un cadre du ministère de l’Enseignement supérieur.
91 : le nombre d’établissements universitaires qui couvrent 47 wilayas.
804 000 : le nombre d’étudiants boursiers durant l’année universitaire 2011-2012. Ils touchent 4050 DA de l’Office National des Œuvres Universitaires (ONOU).
562 000 : le nombre total de lits dans les 388 résidences universitaires qui existent en Algérie.
44 000 : le nombre global des enseignants, tous grades confondus, dont 15% de haut rang.
27 000 : le nombre de chercheurs algériens. Seuls 8 300 sont titulairs d’un doctorat.
45 : l’âge moyen d’un chercheur algérien.
33 000 : le nombre d’étudiants et enseignants inscrits pour la préparation d’un doctorat d’État ou d’un doctorat. 37% d’entre eux sont des femmes.
Sur la base de ces chiffres, Abdelhafid Aourag se fixe comme objectif de placer au moins trois établissements universitaires algériens parmi les 500 premiers du classement de Shanghai. Rappelons qu’aujourd’hui, le budget alloué à l’enseignement et à la recherche scientifique représente environ 8 % du budget de fonctionnement de l’État et 2,4 % du PIB.