A cause d’une grève, les communes d’Alger croulent sous les ordures

Redaction

Les déchets ménagers qui n’ont cessé de s’accumuler pendant la grève des agents communaux font perdre patience aux Algériens et au gouvernement. Les ordures entassées font craindre pour l’hygiène des rues, où les conditions sanitaires sont mises à mal. Le ministère de l’environnement a interpellé les grévistes, leur reprochant le manque de service minimum.

La grève  des sections syndicales de la wilaya d’Alger commence à déranger. Depuis le 24 mars, les agents communaux ont entamé une grève de 8 jours, un mouvement social qui un impact sur le ramassage des ordures qui est paralysé par ce mouvement social. Les déchets s’entassent et polluent encore plus la Capitale. Amara Benyounès, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville a reconnu le droit des agents des communes à la grève, mais a déploré le fait que les grévistes des communes de la wilaya d’Alger n’aient pas prévu un service minimum en matière de collecte des déchets ménagers, « un problème qui peut porter, atteinte à la santé des Algériens », a-t-il indiqué, rapporte l’APS. En effet, les ordures et la chaleur accentue les risques sanitaires et de propagation des maladies.

Plusieurs citoyens algériens ont également exprimé leur lassitude face aux ordures qui s’accumulaient dans leur quartier, et sont même allés jusqu’à brûler les ordures pour réduire les tas de déchets qui s’accumulaient.

Selon le ministre c’était le rôle des communes de mettre en place ce service minimum. « Nous sommes en charge du problème de l’environnement en Algérie et la mission de notre ministère n’est pas de collecter les ordures de les transporter et de les traiter », a-t-il indiqué à ce propos. Il a également invité tous les citoyens à participer à la protection de l’environnement en Algérie.

La grève qui a été très suivie par les agents et fonctionnaires, devrait durer encore aujourd’hui. Les grévistes réclament essentiellement une augmentation, et un salaire avec un seuil minimum de 40 000 dinars. Ils réclament également l’intégration des contractuels et des temporaires dans leurs postes respectifs, avec effet rétroactif depuis 2008, la promulgation de la loi définissant la délégation de signature, la titularisation des travailleurs contractuels et la révision du statut des travailleurs des communes.

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