A la frontière algéro-tunisienne, les contrebandiers font la loi

Redaction

Updated on:

La sécurité de la frontière algéro-tunisienne aura été le thème de la semaine. Après le décès d’un gendarme tunisien par un groupe armé à la frontière algérienne, les douanes algériennes mettent à nouveau en évidence l’insécurité dans ce lieu de transit. Elles viennent de publier un rapport dans lequel elles recensent pas moins de 2 336 affaires de contrebande.

En quelques mois, ce lieu de passage aura été le lieu de toutes les affaires troubles. La contrebande arrive en tête à la frontière algéro-tunisienne, avec 2.336 affaires de contrebande au total, entre janvier et novembre 2012, précise la direction régionale des douanes d’Annaba.

La contrebande entre les deux pays n’a pas de limite. Produits alimentaires, pièces de rechange, équipements électroniques et électroménagers,  médicaments, gas-oil, vêtements et bien d’autres produits circulent illégalement entre les deux pays. Ce trafic passe essentiellement par trois  villes. La wilaya Tébessa, est celle qui a eu à gérer le plus grand nombre de ces affaires avec 1.436 cas de fraude, puis vient Souk Ahras avec 785 affaires, et enfin El Tarf, avec 175.

Ce problème récurrent pour les deux pays a été abordé à maintes reprises. Notamment lors de la commission mixte de coopération douanière algéro-tunisienne qui s’est déroulée cette semaine à Annaba. Les intervenants, issus des deux pays, ont recommandé la mise en place d’un système uniforme des opérations de contrôle des personnes et des biens aux frontières entre les deux pays. Le ministre des affaires étrangères algérien avait promis que de nouveaux dispositifs seront mis en place pour sécuriser et développer les frontières algéro-tunisiennes, lors de la visite de Hamadi Jebali, le premier ministre tunisien, à Alger.

La rédaction avec APS