A la veille du 8 mars, un imam demande aux femmes d’accepter d’être battues par leurs maris

Redaction

Sordides et révoltants sont les propos d’un imam de la mosquée d’Oued Roumane à Alger, tenus lors de la prière du vendredi. Ce dernier, s’adressant aux fidèles, a justifié pourquoi les femmes devraient accepter d’être battues par leurs maris pour préserver l’intégrité de leur foyer et aller au paradis.

Un imam de Oued Roumane, un quartier d’Alger situé prés d’El Achour, vient de prononcer, hier vendredi, à l’occasion de la prière d’El Joumouâ des propos scandaleux illustrant l’ignorance dans laquelle baignent certains hommes de religion qui n’ont rien compris à l’Islam.

S’adressant aux fidèles, l’imam en question a déclaré que les femmes doivent accepter les coups administrés par leurs maris pour se rapprocher du paradis, car chaque coup représente des «hassanates». Rapportée par notre confrère « Algérie1 », cette information a été confirmée par d’autres sources locales et des fidèles ayant assisté au prêche en question.

Pour cet homme de religion, qui n’a visiblement rien compris à l’islam, première religion à avoir libéré la femme et à lui avoir octroyé des droits, chaque épouse victime de violences devrait pardonner et non pas dénoncer son époux pour préserver son foyer. Partant de son analyse, les hommes qui tabassent leurs femmes ne le font pas par haine, mais pour «les corriger». Une analyse qui participe à renforcer l’impunité qui règne dans la société et qui contribue à amplifier le phénomène de violence à l’égard de la gente féminine.

 Après nos députés islamistes qui ont refusé d’approuver le récent texte de loi portant sur la pénalisation de la violence faites aux femmes, le considérant comme «non conforme à la chariaâ et susceptible de provoquer la dissolution de la famille, cet imam, sûr de lui, explique aux fidèles que « la femme doit accepter les coups qui lui sont assénés par son mari», car porter plainte contre lui « est porteur de risque pour le foyer». Visiblement, le ridicule n’épargne personne dans notre société.

 Nourhane. S.