Les inscriptions pour les nouveaux souscripteurs de l’AADL commencent demain. Mais avant de démarrer, cette opération suscite déjà de la polémique. Les célibataires sont en effet oubliés. Dans le formulaire mis en ligne par l’agence nationale d’aide au Logement (AADL), seuls les couples sont mentionnés. Les célibataires y sont bonnement ignorés sans aucune justification de la part des responsables.
Pourtant, lors du premier programme mis en place en 2001, les personnes non mariées étaient concernées. Dans le passé, ce sont surtout de nombreuses jeunes filles, qui ont bénéficié de logements AADL. Une preuve que l’égalité a fonctionné. Après les émeutes de 2011, le gouvernement a décidé d’attribuer au moins 35% des logements publics aux jeunes, quelque soit leur situation matrimoniale. Mieux que cela, la Loi fondamentale du pays donne également droit à tout citoyen de bénéficier de logement public en cas de besoin. Le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des Droits de l’Homme, Farouk Ksentini, a lui aussi indiqué, dans une déclaration faite au quotidien arabophone El-Khabar, que l’AADL n’a « pas le droit d’exclure les célibataires » du logement public.
L’Agence nationale d’aide au Logement a promis, selon certaines sources, de palier cette carence qui a créé un sentiment d’injustice parmi les jeunes. Pour éviter toute mauvaise interprétation, le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Abdelmadjid Tebboune a tenu à rassurer que aucune « catégorie sociale ne sera exclue des logements de l’AADL». Cependant, les assurances du ministre ne s’appuient guère sur des faits vérifiables car dans le formulaire mis en ligne, il n’exclut pas directement les célibataires. Mais toutes les cases à remplir ne laissent aucune mention à cette catégorie.
Essaïd Wakli