Le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme ne sait quoi faire de l’AADL. Les autorités en charge du dossier soufflent le chaud et le froid, alors que des milliers de souscripteurs attendent un signal qui les fera sortir du doute.
La dernière sortie de Abdelmadjid Tebboune est pour le moins étrange. Après avoir affirmé, il y a quelques jours, que l’AADL va commencer à convoquer les nouveaux souscripteurs AADL dès la semaine prochaine, il a affirmé, à partir de Oum El-Bouaghi, que les dossiers versés dans le LPP seront prioritaires. « Les souscripteurs AADL 2001-2002 dont les dossiers ont été transférés vers la formule LPP ont la priorité », a-t-il indiqué aux journalistes.
Il est vrai que le même responsable avait reconnu, il y a quelques jours, que son département était à la recherche de la meilleure formule pour le dépôt des dossiers des souscripteurs. C’est un aveu de difficulté pour un secteur qui n’arrive toujours pas à trouver une solution adéquate au problème le plus difficile qui se pose pour une bonne partie d’Algériens.
Si la formule Location-vente s’avère être une solution pour des milliers de familles algériennes, elle est aussi victime de son succès. Puisque malgré les retards enregistrés dans la première version de la formule, en 2001 et 2002, pas moins de 700 000 citoyens se sont précipités pour l’offre de cette année. Cela alors que le gouvernement propose, au mieux, 210 000 logements à répartir sur les 48 wilayas du pays.
Se dirige-t-on vers une nouvelle farce ? Difficile de répondre par la négative lorsqu’on voit que, entre les anciens souscripteurs de 2001 et 2002, ceux du LPP et les nouveaux prétendants, le nombre dépasse le million de demandeurs. Or, ni la disponibilité du foncier ni les capacités de réalisation ne permettent de bâtir autant de maisons en un temps record.
Une nouvelle fois, les Algériens sont en droit de douter et de ne plus faire confiance.
Essaïd Wakli