La triche et l’escroquerie ont été au rendez-vous lors de l’opération de souscription en ligne de l’AADL. C’est le ministre de l’Habit de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Teboune, qui le confirme. Ce dernier a révélé qu’au moins 6.800 tricheurs ont été débusqués lors du tri des dossiers enregistrés sur inscription.aadl.dz.
Les procédures de vérifications et de contrôle des documents ont permis aux contrôleurs de découvrir que ces tricheurs « se sont inscrits plus d’une fois dans plusieurs wilayas sur la base de fausses résidences », a expliqué le ministre en marge de la visite de travail du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Sétif. Abdelmadjid Teboune a ajouté que ces actes sont « une tricherie » et les concernés « seront exclus ». L’enquête menée sur les nouveaux souscripteurs a permis également le recensement de « 400 autres personnes déjà inscrites en 2001 », a-t-il relevé pour signifier que les autorités ne badinent pas avec le respect de la loi. Ces tricheurs n’auront donc aucune chance de bénéficier d’un logement neuf dans le cadre du nouveau programme de l’AADL.
Mais y-a-t-il uniquement 6;800 personnes qui ont tenté de trafiquer leurs documents pour passer entre les mailles du filet ? Plusieurs sources concordantes nous ont confié que le nombre de ces fraudeurs est beaucoup plus élevé. Selon ces sources pas moins de 30 mille “escrocs” ont essayé de tromper la vigilance des autorités lors de l’opération de souscription en ligne lancée le 16 septembre dernier. Lors de l’enregistrement de leurs demandes de logements sur le site web inscription.aadl.dz, ces souscripteurs faussaires ont falsifié des informations et des données personnelles sur leur formulaire d’inscription validé en ligne. Mais le tri sélection des dossiers opéré par les agents du ministère de l’Habitat et de l’AADL a permis de débusquer ces tricheurs dont les demandes de logements seront désormais rejetées.
Rappelons enfin que ”toutes les demandes rejetées des nouveaux souscripteurs seront justifiées et les personnes concernées auront droit de faire un recours”, comme l’a indiqué récemment le ministre de l’Habitat.