Les souscripteurs AADL de 2001 et 2002 dont le salaire dépasse 108000 dinars pourront finalement bénéficier d’un logement public. Leurs dossiers seront réorientés vers le Logement participatif public, LPP.
Dans un communiqué repris mardi par l’APS, l’Enterprise nationale de la promotion immobilière (ENPI), annonce qu’elle prendra en charge les dossiers de ces souscripteurs ayant déjà actualisé leurs dossiers, explique le communiqué, qui souligne que cette catégorie de souscripteurs « sont inéligibles à la formule de location-vente, selon les dispositions du décret exécutif n° 12-432 du 25 décembre 2012 ».
La décision du transfert automatique de cette catégorie de souscripteurs a été prise en vertu d’une instruction du ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville, selon l’AADL.
Plus de 2500 souscripteurs de 2001 et 2002 sont « victimes » des augmentations de leurs salaires. Alors qu’ils étaient éligibles à cette formule d’accès au logement, ces citoyens ne rentrent plus dans la catégorie de citoyens dont le salaire varie entre 24000 et 108000 DA. Pour ceux d’entre eux qui touchent un salaire –ou les deux salaires des conjoints- qui oscillent entre 108000 et 216000 DA, les dossiers vont être transférés vers la formule de Logement promotionnel public, une formule destinée aux citoyens au revenu « élevé ».
Les responsables de l’AADL ont indiqué récemment que ces citoyens vont commencer à occuper leurs logements dès 2015. Un pari difficile à atteindre si les délais de réalisation restent en l’état. Car, des dizaines de citoyens qui ont déjà payé la première tranche en 2002 n’ont toujours pas pis possession de leurs appartements. Par ailleurs, selon plusieurs sources concordantes, le tri des premiers dossiers des nouveaux souscripteurs AADL a révélé d’énormes surprises. Des ministres, des cadres supérieurs de l’Etat et des personnes influentes se sont inscrits à l’AADL en utilisant des prête-noms. Le fichier national de logements a cependant démasqué les faussaires.
Essaïd Wakli