Algérie : quelles formules pour avoir un logement

Redaction

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Pour tenter d’endiguer la crise du logement, le gouvernement a tenté plusieurs expériences et proposé plusieurs formules. De l’inénarrable logement social, en passant par le promotionnel aidé en arrivant à l’AADL.

Le formule de logement la plus connue des citoyens et celle appelée Logement social locatif. Appelée communément logement social, cette option est destinée, en principe, aux citoyens à faibles revenus. Théoriquement, pour bénéficier de ce type de logement, le souscripteur doit avoir un salaire égal ou inférieur à 24000 DA.

Le LSP : une formule très prisée 

Les logements sont distribués par une commission présidée par le chef de daïra. C’est également ce type de logement qui est destiné au relogement dans les situations d’urgence. Pour pouvoir occuper ce logement, le citoyen doit verser un apport symbolique ne dépassant pas 50 000 DA. Le reste, il est versé sous forme de loyer à raison de 3000 DA par mois. Car, ici, le bénéficiaire ne devient pas propriétaire de son logement. Il en est locataire. Le deuxième type de logement le plus prisé est le LSP (Logement socio-participatif). La formule est, théoriquement destinée aux citoyens ayant des revenus moyens. Cela varie de 2 fois à 6 fois le SNMG. Les logements coûtent moins de 3 millions de dinars. Leur financement se fait par trois parties : le souscripteur paie une partie (généralement entre 800 000 et 1 millions de dinars), la Caisse nationale de Logement (CNL) verse 700 000 DA et la banque s’occupe du reste. Les délais de remboursement varient selon l’âge du bénéficiaire et sa situation sociale. Mais à la fin de l’échéance, le bénéficiaire devient propriétaire de son logement. Seule condition : le logement est incessible pendant 10 ans.

AADL : la formule la plus séduisante

Ce type de logement est à acquérir auprès d’une APC ou un entrepreneur. Mais vue la pression et les malversations qui entachent cette formule, l’Etat a décidé de la supprimer. Elle est remplacée, dès l’année dernière, par une autre formule, plus souple, appelée « LPA », (Logement promotionnel aidé ). Dans ce dernier cas, les prix des logements peuvent aller vers 10 millions de dinars. Mais le citoyen peut acquérir directement son logement chez un promoteur immobilier. Le taux d’intérêt appliqué est de 1% pour les revenus inférieurs à 90 000 DA. Au-delà, le taux est de 2%. Mais les conditions exigées (immeuble de moins de 4 étages, nouveau projet et surface ne dépassant pas 100 m²…) ont rendu la formule difficile, notamment dans les grandes villes qui connaissent des problèmes de foncier. Lancée en 2001 et suspendue pendant une dizaine d’année avant d’être relancée cette année, la formule AADL est celle qui séduit le plus de citoyens. Cette formule, gérée directement par l’Agence pour l’Aide et le développement du logement, est destinée à tous les citoyens dont les revenus ne dépassent pas 6 fois le Salaire national minimum garanti (SNMG). Les prix des logements sont inférieurs par rapport à ceux du marché (environs 40 000 DA /m²).

Le montage financier, lui, est également simple : le bénéficiaire verse une tranche de près de 10%. Le reste est payable sur plusieurs tranches. Il reste à savoir si le gouvernement pourra réaliser le programme des 250000 logements promis dans ce chapitre. Pour les citoyens aux revenus « confortables », le gouvernement a prévu une autre formule. Elle s’appelle le Logement promotionnel public. La formule est peu différente du promotionnel libre. Sauf que les prix sont plus « modérés ».

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