Les souscripteurs au programme de logements Location-vente s’impatientent. Les promesses des responsables de l’AADL et du ministère de l’Habitat d’étudier les dossiers au plus vite ne sont pas tenues et, du coup, le doute s’installe.
Alors que le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Abdelmadjid Tebboune promet plus de transparence dans le nouveau programme AADL, les premières décisions contredisent ses propos : face à l’attente des souscripteurs, les autorités répondent par le silence. Pis, entre le ministère de tutelle et la direction de l’Agence nationale d’aide et au développement du Logement (AADL), s’est installé un cafouillage qui n’est pas fait pour arranger les choses. Alors que Abdelamdjid Tebboune avait promis l’étude des dossiers lors de la deuxième quinzaine d’octobre, le Directeur général de l’AADL, lui, avait annoncé le contraire. Ce dernier estime que l’entreprise ne peut pas avoir le temps nécessaire pour une étude sérieuse des 700 000 dossiers qu’elle a reçus. Il faut bien trier, car de cette masse de dossiers, des dizaines de milliers n’ont pas forcément fait de vraies déclarations. Il faut donc séparer le bon grain de l’ivraie. D’autant plus que de hauts responsables de l’Etat se sont permis d’adjoindre leurs noms à ceux des citoyens qui sont réellement dans le besoin.
A ce handicap des tricheurs et des doubles inscriptions, il faut ajouter un problème de taille : le nombre de demandeurs est largement supérieur à l’offre. Il faut dire que malgré l’ajout de 90000 unités qui font monter l’offre à 230000 logements, le nombre de demandeurs est sans cesse en augmentation. Or, les autorités ont promis de satisfaire tout le monde. Une chose qui s’avère aujourd’hui impossible.
Cela justifie-t-il le manque de transparence sur un dossier aussi sensible ? Difficile de répondre à cette question. Une chose est par contre certaine : cette attitude ne va pas forcément aider les autorités à redorer leur blason. Elles ont perdu beaucoup de crédibilité lors du premier programme AADL.
Essaïd Wakli