La Gendarmerie nationale a indiqué, dans un bilan publié samedi, que les accidents de la route ont fait entre les 7 et 9 août pas moins de 36 morts et 226 blessés. La veille de l’Aïd et les deux jours de fête ont été le théâtre de 129 accidents survenus à l’échelle nationale.
Le plus grave accident a eu lieu vendredi, au second jour de l’Aïd El Fitr, dans la wilaya de Biskra. Celui-ci a fait 4 morts d’une même famille et 5 blessés.
Les accidents de la voie publique s’étaient déjà multipliés durant le mois de Ramadhan. Ils ont causé, en moyenne, dix morts par jour. La majorité des accidents sont survenus entre 16 h et 20 h, c’est-à-dire au cours des heures précédant le ftour. Près de 100 décès en été enregistrés lors de la première semaine de ce mois sacré.
La cause principale est l’excès de vitesse. Le nombre d’accidents s’est certes accru durant Ramadhan, mais il s’agit surtout d’une tendance à la hausse depuis déjà plusieurs années. Les routes algériennes sont en effet de moins en moins sûres.
En plus des «traditionnelles» campagnes de sensibilisation, apparemment sans effets positifs, les autorités ont pris certaines mesures dans l’objectif de faire baisser ces chiffres. Le port de la ceinture de sécurité est par exemple devenu obligatoire il y a quelques années. Et aujourd’hui, le ministère des Transports a décidé d’établir le permis à points. Après l’avoir annoncé pour cet été, son lancement pourrait intervenir au début de l’année prochaine.
Cela va-t-il pour autant suffire ? Rien n’est certain. La problématique de la sécurité routière est très complexe. En plus de l’état des routes – la dégradation de la chaussée est quelques fois la cause des accidents – il y a le comportement irresponsable de certains patrons d’ «auto-écoles» et ingénieurs des mines qui sont très complaisants dans la délivrance du permis. L’Algérie reste en tout cas l’un des pays au taux le plus élevé d’accidents de la route.
Elyas Nour