Les accidents de la route ne cessent de faire des victimes en Algérie. Personne n’est à l’abri. Et désormais, même si on est à l’intérieur d’un établissement clôturé, notre vie demeure en danger ! Preuve en est, jeudi dernier, au niveau de la cité Beni-Malek de Skikda, à l’est du pays, un camion poids-lourd a percuté la clôture du CEM Ibn Khaldoun.
Chargé de 10 tonnes de sable, le mur n’a pu l’arrêter et le camion a accédé à l’intérieur de la cour de l’école. Bilan : 2 morts, deux enfants âgés respectivement de 12 et 13 ans, et 6 blessés dont le conducteur. A priori, les raisons de ce grave accident, selon les résultats préliminaires de l’enquête des services de sécurité, sont liées à l’état du véhicule. Ses freins ont lâché en s’engageant dans une descente, indique-t-on. Pourtant, depuis quelques années, tous les véhicules y compris les camions sont astreints de passer par le contrôle technique.
D’ailleurs, au vu de l’état de certains bus des transports en commun, des citoyens ne cessent de se demander comment leurs propriétaires ont pu obtenir le quitus du Contrôle technique des véhicules (CIV). Plusieurs d’entre eux, bus ou camions, auraient du cesser de circuler. Il faut dire que, d’une manière générale, l’Algérie reste l’un des pays où les accidents de la voie publique font le plus de victimes. L’année dernière, par exemple, l’Algérie s’est classée parmi les pays où on déplore le plus de morts sur les routes. Il y a eu 44907 accidents ayant entraîné la mort de 4540 personnes et fait 69582 blessés. Dans la majorité des cas, le facteur humain est la première cause. Selon des chiffres officiels, les conducteurs de véhicules sont responsables des accidents à hauteur de 82,68 %, suivis des piétons (6,82 %), l’état des véhicules (6,54 %) et enfin l’état des routes (4,76 %).
Elyas Nour