Ramadhan 2016/Quand Ali Belhadj et ses partisans diabolisent les fêtes des soirées ramadanesques

Redaction

Plusieurs manifestations musicales dont des spectacles de rue ont lieu actuellement à Alger et d’autres villes algériennes durant les veillées du Ramadhan. Des groupes de musique composés essentiellement de jeunes artistes se produisent dans ces spectacles au grand bonheur des Algériens, mais pas tous. Les plus conservateurs d’entre eux dénoncent des déviances.   

Les soirées musicales à l’instar de celle organisée mardi soir à l’esplanade de la Grande-Poste à Alger dérangent les esprits puritains et les tenants de l’islamisme idéologique. Et pourtant, l’ambiance festive a donné naissance à une véritable communion entre des spectateurs avides de culture et de divertissement et des jeunes artistes dont l’art est profondément ancré dans la culture algérienne. La soirée animé par les groupes « Casbah Groove » et « Freeklane » s’inscrivait dans le cadre de la fête de la musique chapeautée par la commune d’Alger-centre. Autrement dit, ces activités artistiques qui, soulignons-le, ont attiré plus de 3 000 personnes, sont réglementées et soumisses à des autorisations.

Malheureusement, les plus fondamentalistes parmi les Algériens perçoivent ces festivités comme étant des dérives contraires à la religion. A les entendre, ces soirées sont «des actions de subversion qui ont pour but d’éloigner les Algériens du chemin de l’islam ». Le tristement célèbre prédicateur Ali Belhadj a même évoqué cette question il y a trois jours, lors d’une intervention sur la chaîne de télévision Al-Magharibiya TV. Pour l’ancien responsable du parti dissous le FIS, «ces soirées qui coïncident avec la prière de Tarawih » sont un phénomène inquiétant qui prend de l’ampleur ! Il a ajouté que ces « fêtes » s’inscrivent dans un vaste plan visant à porter atteinte à l’intégrité de l’islam. Ali Belhadj et ses partisans tentent de diaboliser l’ambiance festive des soirées du Ramadhan où des familles algériennes ne font que savourer des moments d’évasion sur les places publiques. En Algérie, il est devenu de coutume que les fondamentalistes et les extrémistes prennent pour cible les exutoires du peuple afin d’anesthésier son esprit et le rendre, ainsi, plus docile et réceptif à leurs idées arriérées.

Massi. M