Hier, jeudi 18 avril au tribunal criminel de Annaba, s’ouvrait le procès pour une affaire d’atteinte aux mœurs dans lequel huit personnes dont le ressortissant français et principal accusé Jean-Michel Baroche, étaient jugés.
« Production et diffusion de films pornographiques », « incitation à la débauche », « viol », « détention de drogue » et « non dénonciation de crime » figurent parmi les onze chefs d’inculpation pour lesquelles comparaissaient hier, huit accusés dont l’homme d’affaire français, Jean-Michel Baroche, Saadni Abdenacer, l’ex-vice président du conseil municipal d’Annaba et quatre médecins gynécologues. Des peines de dix ans de prison ont été requises à l’encontre de Jean-Michel Baroche, Saadni Abdenacer et l’un des gynécologues. Le procureur a également demandé au tribunal, deux peines allant de 3 à 5 ans pour les autres accusés.
Après la révolution tunisienne, Jean-Michel Baroche avait fui le pays pour s’installer en Algérie et ouvrir une agence de mannequins dans laquelle il entraînait les candidates mineures dans un réseau de prostitution et de pornographie. Révélée par l’une des victimes qui avait déposé plainte auprès des services de la Sûreté nationale, cette affaire avait profondément choquée l’Algérie.
Jean-Michel Baroche avait tenté d’échapper à la justice algérienne notamment en demandant l’aide de François Hollande via un courrier, aussitôt intercepté par les services pénitentiaires en charge de la vérification du courrier.
Inès Kheireddine