Comme chaque année, à l’occasion du commencement du mois de Ramadhan ou de l’arrivée des fêtes de l’Aïd, le débat autour d’un calendrier «musulman» unifié refait surface. Cette année encore, il risque d’y avoir divergence quant à la date des fêtes de l’Aïd El Fitr.
Si certains pays vont probablement l’annoncer pour vendredi, d’autres opteront pour le samedi. «Astronomiquement parlant, l’observation du croissant lunaire en Algérie, le jeudi 16 juillet, est impossible vu que la lune se couchera ce jour avec le soleil», a indiqué, aujourd’hui, l’association Sirius d’astronomie dans un communiqué, précisant que « sur la base d’une observation visuelle (et même instrumentale) du croissant, l’Aïd devrait être célébré le samedi 18 juillet». En d’autres termes, le croissant ne sera visible, jeudi soir, ni depuis l’Algérie ni depuis un autre pays musulman.
Pourtant certains sont tentés de déclarer les fêtes de l’Aïd pour ce vendredi. En Europe par exemple, le Conseil européen de la fatwa et de la recherche (CEFR), a déjà annoncé que l’Aïd sera fêté vendredi. Selon cette instance, le croissant sera visible à l’aide d’un télescope depuis l’Amérique latine et le Sud de l’Afrique. En France, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) a l’habitude de suivre le CEFR. Mais, l’autre organisation musulmane française, le Conseil français du culte musulman (CFCM) ne l’entend pas de cette oreille. Pour cette dernière, l’observation du croissant se fera jeudi soir. La décision sera probablement alignée sur celle que pondront la majorité des pays musulmans.
Elyas Nour