Air Algérie, Métro d’Alger, SNTF … Les transports algériens en grève en pleine campagne présidentielle

Redaction

La campagne électorale qui a commencé cette semaine n’est pas marquée que par les meetings des candidats. Les mouvements sociaux, limités jusque-là aux fonctionnaires et autres travailleurs des entreprises publiques ont touché cette fois-ci un secteur éminemment stratégique : le transport.

S’il est difficile de faire le lien entre tous les mouvements de protestation, les grèves cycliques enregistrées depuis quelques jours dans le secteur des transports notamment laisse poser beaucoup de questions. Car, après la grève surprise des cheminots qui réclament le versement des rappels des augmentations salariales, les travailleurs du métro d’Alger sont entrés en grève depuis mercredi pour réclamer notamment des augmentations salariales et de nouvelles primes.

Ils réclament une hausse salariale

Ce matin, c’était autour des pilotes d’Air Algérie de déclencher une grève inopinée. Les pilotes revendiquent entre autres des augmentations de salaires. La grève des pilotes d’Air Algérie a cessé après des discussions avec la direction de la société. Mais l’énigme reste entière surtout que ce débrayage intervient au même moment que les deux autres dépendant du même secteur. Les travailleurs de la SNTF (Société nationale de transport ferroviaire) ont entamé une grève depuis le début de la semaine. Ils revendiquent le versement de 36 mois de rappel qu’ils ont arraché depuis 2010. Sur les 40 mois prévus, seuls 4 ont été versés. La direction, elle, estime qu’elle n’a pas suffisamment de moyens pour répondre à des revendications qu’elle estime pourtant « légitimes ». Les responsables de la société s’en remettent à leur tutelle, à savoir le ministère des Transports, tandis que les trains sont immobilisés.

Les travailleurs du métro d’Alger sont, eux aussi, en grève depuis mercredi. Ils revendiquent des augmentations salariales et la création de nouvelles indemnités. Les rames du métro roulent au ralenti, mais les voyageurs ne paient pas faute de ticket et le contrôle n’est pas assuré.

Essaïd Wakli