Guerre des gangs en plein jour dans plusieurs quartiers à Alger

Redaction

 Naguère, elles se déroulaient la nuit sur des terrains abandonnés ou vagues. Aujourd’hui, les guerres des gangs surgissent en pleine journée et au milieu des foules dans des quartiers populaires. 

Jeudi matin, au niveau de la rue «Rachid Kouache», sur les hauteurs de Bab El Oued, à Alger, une bagarre s’est déclenchée entre un homme vivant au quartier du «grand marché», à la cité Climat de France, et des jeunes désœuvrés. Tout a commencé lorsque la jeune fille, une collégienne, de cet homme a été agressée avec un objet contondant.  Enervé, le père de la victime s’est attaqué à une bande de jeunes en proférant des propos injurieux. Ce qui a provoqué, par la suite, une bagarre générale qui a opposé les proches, voisins et amis du père de la victime  à d’autres jeunes délinquants du quartier. Ces derniers n’ont pas hésité à attaquer et vandaliser le véhicule de ce père de famille lequel s’est retrouvé grièvement blessé et transporté à l’hôpital El Kettar, situé à Bab El Oued.

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Seulement, cette bataille rangée n’est pas la seule qu’a connu ce quartier de Bab El Oued car au cours de la même journée, et pratiquement au même moment, non loin de là cité Climat de France, au niveau d’une surface abandonnée et transformée en parking, deux groupes de jeunes se sont accrochés à propos de l’exploitation de ce lieu prisée par les automobilistes. Résultats : les violences ont provoqué des dégâts à plusieurs véhicules stationnés sur place. De l’avis commun de plusieurs habitants de ce secteur urbain, ces guerres de gangs en plein jour  sont de plus en plus fréquentes. Ce phénomène s’observe dans d’autres quartiers de la capitale Alger, comme Baraki, Birtouta ou Ain Naâdja, notamment les nouvelles cités qui abritent des centaines de logements sociaux distribués au profit des habitants des anciens bidonvilles qui entouraient la capitale.

Cette politique de relogement a permis à de nombreuses bandes concurrentes de se retrouver face à face dans de nouveaux lotissements qui manquent cruellement de couverture sécuritaire. Par conséquent, ces deux dernières années, les Algérois assistent presque quotidiennement à des scènes de guerre où des jeunes s’affrontent à coups d’épées et d’autres armes blanches. Cette insécurité ambiante inquiète plus que jamais les familles et les parents qui lancent des cris de détresse.