La violence contre les enseignants ne concerne pas que les écoles des régions éloignées et sensibles. Même les établissements les plus prestigieux, situés en plein cœur d’Alger, ne sont désormais plus épargnés.
Preuve en est, un enseignant de physique a été agressé, jeudi dernier, à l’intérieur du Lycée Bouamama (Ex-Descartes), situé dans la commune huppée d’El-Mouradia, à quelques encablures du siège de la Présidence de la République, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes.
L’auteur de l’agression n’est en autre qu’un parent d’une élève qui n’a pas accepté que sa protégée ait une note inférieure à la moyenne, explique à ce sujet le quotidien arabophone Echourouk. «Tu es un mauvais enseignant», a lancé ainsi le père à l’enseignant qui tentait de se défendre. En vain puisque ce parent furieux n’a pas manqué d’asséner à cet enseignant un violent coup de poing. L’intervention des autres enseignants et du directeur de l’Etablissement n’y change rien. Le pauvre enseignant, qui traîne derrière lui 33 ans d’expérience, s’en est sorti avec un certificat médical. Il a déposé plainte, en compagnie de son proviseur.
Cet acte est d’autant plus étrange qu’il s’est produit dans un établissement prestigieux réputé pour être fréquenté par les enfants des représentants du corps diplomatique (Algériens et étrangers compris). Ces parents d’élèves sont donc sensés être moins enclins à la violence que dans d’autres quartiers populaires. Mais, visiblement, ce n’est pas le cas.
Illustration : Photo d’archive