Algérie : 2 ans de prison pour avoir relevé la vulnérabilité de sites web gouvernementaux

Redaction

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Un jeune étudiant algérien risque deux ans de prison pour avoir voulu alerter les autorités sur la vulnérabilité des sites d’institutions gouvernementales.

Un certain H. A., inscrit à l’université de Tlemcen, est passé, jeudi devant le juge du tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger. Le jeune homme est poursuivi pour une affaire de piratage informatique. Les faits remontent au début de l’année, lorsque certaines institutions étatiques ont déposé des plaintes prétextant avoir subi des attaques cybernétiques.

Ce jeune informaticien très doué s’est effectivement introduit sur certains sites Internet, mais sans leur causer de dommages. Il a uniquement fait en sorte que la phrase suivante apparaisse sur les écrans : «Améliorez la défense de vos sites. Ils sont faciles à craquer». Les sites en questions dépendent du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, d’Algérie Poste et de la Banque d’Algérie. Un procédé qui n’a pas été du goût des responsables des sites des trois institutions publiques, nous apprend à ce sujet le quotidien arabophone «El Khabar».

 Le procureur de la République a requis une peine d’emprisonnement de deux ans ferme et d’une amende de 50 000 Da. La juge du tribunal a décidé de ne pas le libérer avant le 4 décembre prochain. L’avocat de l’étudiant demande l’acquittement du jeune homme pour avoir seulement voulu averti les autorités. Il a également demandé à la juge de désigner un spécialiste pour qu’il confirme cet état de fait. Il faut dire que les sites des institutions algériennes, y compris celui de la Présidence de la République, se font souvent pirater et généralement par des hackers étrangers.

Elyas Nour  

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