Le système de santé en Algérie est malade. Le constat n’a pas été fait par des patients ou leurs familles. C’est celui de médecins qui exercent dans différentes structures sanitaires du pays. Ces derniers ont organisé, mardi, un colloque à Oran pour arriver à une conclusion accablante : le système de santé dans notre pays a atteint un degré de dégradation inquiétant.
Le constat est donc des plus délicats : absence de politique de santé, manque d’éthique et absence de volonté politique. Des conférenciers, à l’image de Abdelhamid Aberkane, ont fait une remarque qui devra faire réagir tout le monde : des médecins deviennent des commerciaux de laboratoires pharmaceutiques étrangers. La chose est grave.
Le professeur Farid Chaoui, lui, s’est intéressé aux dépenses de santé des ménages. Selon lui, les Algériens dépensent près de 40% dans le coût de soins, alors que la moyenne mondiale est de 9%.
D’autres professeurs ont fait d’autres reproches au système de santé. Mais, selon le quotidien El-Khabar qui a fait une synthèse des travaux, les professeurs ont pratiquement prêché dans le désert. Il n’y avait aucun responsable du ministère de la Santé pour les écouter.
E. W.