Phénomène social ou négligences criminelles ? Ces dernières semaines, de plus en plus des restes de cadavres humains sont découverts dans les décharges publiques en Algérie. Mardi dernier, les citoyens de la ville de Batna, située à 435 km au sud-est d’Alger, notamment ceux de la cité des 500 logements, ont eu la mauvaise surprise de découvrir dans les niches à ordures des déchets humains.
Cette découverte a été faite, rapporte le correspondant local du quotidien arabophone El-Khabar, par un citoyen de la région dans des déchets jetés par une clinique privée. Ce citoyen a poussé sa curiosité jusqu’à ouvrir des sacs-poubelles à l’intérieur desquels il a découvert l’innommable : en plus des déchets hospitaliers, le citoyen a découvert des restes humains issus probablement d’opérations chirurgicales ou d’amputations. Cette affaire n’est malheureusement pas la seule. Il y a quelques jours, les médias nationaux ont fait état de la même découverte à Mostaganem, à l’ouest du pays. Quelques temps auparavant, c’était à Bordj-El-Kiffan, dans la banlieue d’Alger, que des citoyens ont signalé la présence de fœtus morts et jetés par une clinique privée. Rappelons enfin que les déchets hospitaliers sont sensés être incinérés ou jetés dans des endroits conçus spécialement pour cela. Mais en Algérie, cette réglementation est, visiblement, rarement respectée par les cliniques privées qui considèrent les restes humains comme de simples ordures ménagères !