Panique dans les hôpitaux. Les travailleurs des établissements hospitaliers ne se sentent plus en sécurité. Car, après les agressions des familles des malades et des citoyens qui abusent souvent de leur position, voilà que des délinquants s’en mêlent et aggravent une situation déjà fragile.
Les travailleurs d’une polyclinique de la ville de Fouka, dans la wilaya de Tipaza, ont vécu une amère expérience dans la nuit de lundi à mardi. Ils ont reçu la visite nocturne d’un groupe de malfaiteurs, munis d’armes blanches. Selon le quotidien arabophone El-Khabar, qui a rapporté l’information, le gardien de nuit de cet établissement hospitalier public a été grièvement blessé au bras. Les jours de l’employé ne sont apparemment pas en danger. Mais le mal est fait. Surtout que les visiteurs de nuit ne sont pas venus pour voler des objets de valeur. Ils ont accompli leur forfait pour le seul fait qu’un de leurs adversaires, un soulard, s’est fait soigné quelques minutes auparavant dans la polyclinique.
Au mois de juillet dernier, un médecin réanimateur de l’hôpital Mustapha d’Alger avait été passé à tabac par un proche d’une personne malade. Il s’est avéré que l’agresseur est un fonctionnaire de police.
Des actes de ce genre sont légion dans le milieu hospitalier. Même s’il est vrai que les personnels qui travaillent dans ces établissements ne sont pas des Saints, il n’en demeure pas moins que travailler sous la peur est un problème sérieux.
Ce triste état des lieux a poussé les fonctionnaires de la Santé de demander une protection de plus en plus renforcée autour de leur lieu de travail. Seront-ils entendus ?
Essaïd Wakli
