Le régionalisme détermine les mariages en Algérie. C’est ce que nous apprend une étude faite par le site «Social Mag», un média universitaire lancé récemment sur la toile algérienne.
D’après cette enquête universitaire, trois quart des personnes mariées en Algérie affirment avoir des «liens familiaux, claniques ou régionaux» avec leur conjoint. Ainsi, 43,27 % des personnes interrogées disent qu’elles sont de la même région ou qu’elles appartiennent au même «arch» que leurs conjoints. Par ailleurs, 33,15 % autres ont un lien de parenté direct. En somme, les Algériens privilégient les liens claniques ou familiaux pour se marier. Ils ou elles choisissent dans l’entourage immédiat, famille, proche ou voisin leur partenaire. Les mariages entre personnes issues de différentes régions se font donc rares. Est-ce un signe de «régionalisme» ou simplement le résultat d’un schéma sociologique qui ne permet pas souvent la mobilité des citoyens ? L’étude n’en dit pas plus.
D’autre part, les mariages entres personnes ayant un lien de parenté direct sont en train de diminuer. «Il est utile de signaler que les liens de parenté directe entre conjoints diminuent en fonction des générations : 27 % des 20-40 ans déclarent avoir des liens de parenté directe avec leur conjoint pour 38 % des plus de 60 ans. Cela voudrait dire que le fait de se marier à l’intérieur du cercle familial connaît une diminution progressive dans la société algérienne», indique-t-on dans cette étude.
Selon la même source, les Algériens ne se marient pas quand ils le veulent, c’est-à-dire à l’âge idéal. Les auteurs de l’enquête affirment que pour les hommes interrogés l’âge idéal du mariage est 29 ans, alors que les femmes désirent se marier à 22 ans. Or, une enquête réalisée par le Ministère de la santé en 2010 indique que les Algériens se marient, en moyenne, à 33,5 ans pour les hommes et à 30 ans pour les femmes. Ce qui signifie que «les hommes se marient en moyenne avec 4 ans et demi de retard par rapport à l’âge qu’ils considèrent comme étant l’âge idéal pour fonder une famille alors que les Algériennes le font avec en moyenne 8 années de retard», conclut en dernier lieu notre source.
Elyas Nour