Le Haut conseil islamique (HCI) est en colère contre les militants non-jeûneurs qui ont organisé samedi dernier un déjeuner public en plein Ramadhan. Dans un communiqué rendu public mardi, cet organe gouvernemental qui conseille les autorités algériennes en matières relatives à l’Islam et aux questions religieuses qui préoccupent la société, les non-jeûneurs sont traités de « provocateurs » et « d’exhibitionnistes ».
« Nous condamnons avec force cette attitude qui relève de la provocation et de l’exhibitionnisme et affirmons notre solidarité avec la population de Tizi Ouzou et à sa tête les imams et les forces politiques représentatives de la région qui se sont fermement opposés à cette minorité de semeurs de discorde », a indiqué ainsi le HCI d’après lequel ces non-jeûneur sont une minorité « qui s’est livrée à une démonstration destinée à porter atteinte à l’un des cinq piliers de l’Islam en affichant avec ostentation leur non respect du jeûne en plein jour ». « Ces individus ne se seraient pas livrés à une telle provocation s’ils n’étaient pas encouragés par certains cercles à l’intérieur du pays, notamment certains médias, mais aussi à l’étranger, et qui œuvrent à déstabiliser notre nation », accuse encore le HCI. Le Président du HCI, le Cheikh Bouamrane, a souligné également que « la poignée d’individus qui n’a pas craint de choquer les croyants, la veille de leylet al-qadr, ignore que la liberté de toute minorité est garantie à condition qu’elle ne porte pas atteinte à celle de la majorité, dont les fondements de l’identité sont clairement exprimés, notamment par la déclaration du 1er novembre 1954 et les Constitutions successives choisies par la grande majorité du peuple algérien ». Enfin, pour le HCI, « si le but de tels agissements était d’attenter à l’image de l’Islam et de la présenter comme prônant l’intolérance, le calcul de leurs auteurs s’est révélé faux », s’indigne-t-il en dernier lieu.