La majorité des mosquées en Algérie sont livrées aux extrémistes. Pas moins de 80% de ces institutions religieuses ne sont pas correctement encadrées. C’est du moins ce qu’a affirmé, le Président du Conseil national indépendant des imams et du personnel du secteur des affaires religieuses, Djamel Ghoul, dans une déclaration au quotidien arabophone El-Khabar. « Il n’y a que 20% des mosquées qui sont correctement encadrées », a dénoncé le porte-parole des imams.
« Le reste, c’est-à-dire les 80% restantes, ne sont pas encadrées. Ces mosquées sont donc livrées aux extrémistes de tous bords », a expliqué l’imam syndicaliste. Le fonctionnaire des Affaires religieuses interpelle publiquement le ministre des Affaires religieuses au sujet de la forte présence du courant salafiste dans les mosquées algériennes qui profite de l’encadrement défaillant de ces mosquées pour diffuser « des idées et des doctrines dangereuses ». De son côté, le porte-parole du Ministère des Affaires religieuses et des Waqfs, Adda Fellahi, a reconnu que le problème de l’encadrement des mosquées algériennes se posent avec acuité. « Le ministère multiplie ses efforts pour mobiliser les moyens nécessaires à la promotion d’un comportement religieux conformes à l’enseignement de l’Islam. Nous développons également la formation des imams et nous tentons à chaque fois de prendre en charge leurs besoins », a réagi ce responsable qui admet que le salafisme commence à poser de sérieux problèmes en Algérie.
« Le ministre va tenir une réunion dans les prochains jours avec tous les responsables du secteur pour plancher sur le dossier des salafistes. Ces derniers ne reconnaissent pas nos références religieuses et ne respectent pas les réglementations adoptées pour gérer les mosquées et les institutions religieuses’, a regretté enfin Adda Fellahi.
A. S avec E. W