Comment rendre le logement public accessible aux Algériens ?

Redaction

Le gouvernement veut faciliter l’accès au logement. Et cela ne peut être possible que si le ministère de l’Habitat lève les contraintes qui empoisonnent les citoyens qui aspirent s’offrir un logement décent.

Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme semble avoir compris que le bonheur des Algériens est parfois dans le détail. Abdelmadjid Tebboune vient ainsi d’ordonner aux responsables locaux de la Caisse nationale de logement de lever plusieurs contraintes. Il s’agit d’abord des cas de souscripteurs exclus en raison du changement de leur salaire mensuel, il a été décidé de prendre en compte le salaire déclaré lors du dépôt du dossier. « Est inconcevable que le citoyen assume les conséquences du retard accusé dans les projets», a estimé le ministre, selon les déclarations rapportées par les médias publics. L’autre sujet abordé par le ministre est celui des souscripteurs décédés. Tebboune a demandé aux responsables locaux de délivrer les logements aux veuves des personnes décédées.

Les logements ruraux ne sont pas en reste. Le ministre a demandé aux responsables de la CNL d’«alléger les procédures bureaucratiques » à travers des mesures idoines susceptibles d’accélérer l’étude des dossiers et le versement de l’aide financière aux demandeurs de logements dans les meilleurs délais. Par ailleurs, le ministre de l’Habitat a annoncé que son département étudie actuellement la possibilité de prévoir un nombre supplémentaire de logements location-vente. Puis, le département de Tebboune ne veut pas rééditer les problèmes connus par cette formule en 2001 et 2002. « Nous avons décidé de ne plus accepter de demandes de logement sans s’assurer de la possibilité de les introduire dans le programme de l’Agence, et ce pour qu’aucun dossier ne reste en suspens. Nous ne voulons pas reproduire les erreurs passées », a indiqué le ministre à l’APS. Les souscripteurs de la nouvelle formule, à savoir le Logement promotionnel public (LPP) ont commencé, dimanche, à déposer leurs dossiers. Il s’agit surtout de citoyens dont les revenus se situent entre 6 et 12 fois le SNMG.

E. W.