En Algérie, même le secteur des Affaires religieuses n’est pas épargné par les scandales de corruption. De l’argent destiné aux directions des Affaires religieuses et des collectes d’argent de bienfaiteurs auraient été détournées à maintes reprises, dénoncent sous le sceau de l’anonymat des cadres du ministre des Affaires religieuses.
Ces cadres tirent la sonnette d’alarme et interpellent les autorités publiques sur la propagation de la corruption et les détournements dans ce secteur qui gère, pourtant, les affaires spirituelles, la promotion des valeurs religieux et la protection des institutions les plus sacrées, telles les mosquées, pour la société. Mais, malheureusement, même le sacré ne décourage pas les corrompus et corrupteurs en Algérie. Pour preuve, rapporte le quotidien arabophone El Khabar, plusieurs cadres du ministère des Affaires religieuses ont dévoilé des documents qui font état de détournements de fonds de la Zakat à des fins « non religieuses ». Pis encore, ces cadres révèlent que des « soirées et des réceptions » ont été organisées par l’argent des donateurs. De l’argent destiné aux mosquées aurait également servi à « des réservations d’hôtels et des frais de restaurants dans des activités qui n’ont rien à voir avec les affaires religieuses », dénonce-t-on.
Enfin, on nous apprend aussi que l’argent de la Zakat ne va pas forcément chez « les pauvres ». « Des familles riches, ayant des connaissances avec les hauts cadres du secteur, bénéficient des bienfaits de l’argent de la Zakat à la place des pauvres et nécessiteux « , témoignent ces fonctionnaires qui réclament aux autorités et aux services de sécurité d’ouvrir des enquêtes sérieuses afin de débusquer les voleurs qui profitent de leurs positions privilégiées pour détourner les deniers publics et s’enrichissent avec les dons des fidèles.
E. W.